Notyep † in your mind

le truc, c'est qu'à bien y regarder, tu incarnes tous les vices. la luxure, l'alcool, la drogue. l'envie, la haine, le mal-être. c'est cet ensemble qui t'anime. d'ailleurs, tu ne souris jamais sincèrement. tes sourires sont moqueurs, mauvais, sombres. tu es ce qu'on attend de toi et tu incarnes cette attente à la perfection. ta folie te fait aimer le danger. mais quel danger crains-tu ? pourrais-tu disparaître ? si cela arrivait, tant mieux. tant pis. tu le cries haut et fort : tu préfères les remords aux regrets. même si tu es plutôt du genre à ne jamais rien regretter. tu joues avec les gens, avec leurs sentiments, avec tout ce qui les rend vivants, parce que, au final, même si tu ne l'avoueras jamais, tu les envies. tu désires ce que tu ne possèdes pas et qu'ils arborent fièrement : leur humanité. c'est ça, Notyep, tu es jaloux, haineux. tu as trop souvent été déçu et tu as fini par ne plus parvenir à espérer. cette vie que tu t'es inventé. ton refus d'ouvrir les yeux te perdra, mon petit. prisonnier de ta propre peine, tu finiras par étouffer et définitivement sombrer. mais malgré cela, tu continues à repousser les rares mains qui se tendent vers toi. pourquoi t'aider à remonter, quand tu sais que toi, tu n'es là que pour les précipiter avec toi.

une chute dans un gouffre sans fin.

personne n'a jamais osé te le dire, mais Notyep, tu n'es qu'un enfant. un enfant qui a voulu grandir trop vite, s'élever le plus haut possible et qui s'est brûlé les ailes. de belles ailes qui auraient fait de toi quelqu'un de bien. quelqu'un que tu n'es pas. que tu n'as jamais été. alors, bien sûr, c'est amusant, de profiter de tout sans ne rien redouter. tu aimes ça d'ailleurs. détruire, briser, démolir les cœurs, décevoir, attrister. tu ne sais rien faire d'autre. mais tu es profondément perturbé au fond. tu t'énerves pour un rien, tu ne dors jamais, tu es en constant état d'excitation artificielle, tu te tranches les veines avec un plaisir malsain, parce que voir ton sang couler est quelque chose de tout à fait satisfaisant. ton manque de sérieux n'a d'égale que ta souffrance. ta vie n'a aucune valeur et tu le sais, c'est pour ça que tu repousses toujours tes limites plus loin, attirant avec toi la seule à te porter de l'intérêt. oh, oui, tu hais ta créatrice pour t'avoir inventé, tout autant que tu la remercies de l’avoir fait. psychopathe. suicidaire.

Notyep, en fait, tu n'es qu'un monstre.